Juste pour aujourd'hui, je reste calme et confiant.
Christophe Compère Maître-enseignant Reiki Usui
+32 (0)477/23.25.72
Aidons-nous mutuellement,
La charge des malheurs en sera plus légère ;
Le bien que l’on fait à son frère
Pour le mal que l’on souffre est un soulagement.
Confucius l’a dit ; suivons tous sa doctrine.
Pour la persuader aux peuples de la Chine,
Il leur contoit le trait suivant.
Dans une ville de l’Asie
Il existoit deux malheureux,
L’un perclus, l’autre aveugle, & pauvres tous les deux.
Ils demandoient au Ciel de terminer leur vie ;
Mais leurs cris étoient superflus,
Ils ne pouvoient mourir. Notre paralytique,
Couché sur un grabat dans la place publique,
Souffroit sans être plaint : il en souffroit bien plus.
L’aveugle, à qui tout pouvoit nuire,
Était sans guide, sans soutien,
Sans avoir même un pauvre chien
Pour l’aimer & pour le conduire.
Un certain jour, il arriva
Que l’aveugle à tâtons, au détour d’une rue,
Près du malade se trouva ;
Il entendit ses cris, son âme en fut émue.
Il n’est tels que les malheureux
Pour se plaindre les uns les autres.
J’ai mes maux, lui dit-il, & vous avez les vôtres :
Unissons-les, mon frère, ils seront moins affreux.
— Hélas ! dit le perclus, vous ignorez, mon frère,
Que je ne puis faire un seul pas ;
Vous-même vous n’y voyez pas :
À quoi nous serviroit d’unir notre misère ?
— À quoi ? répond l’aveugle ; écoutez. À nous deux
Nous possédons le bien à chacun nécessaire :
J’ai des jambes, & vous des yeux.
Moi, je vais vous porter ; vous, vous serez mon guide :
Vos yeux dirigeront mes pas mal assurés ;
Mes jambes, à leur tour, iront où vous voudrez.
Ainsi, sans que jamais notre amitié décide
Qui de nous deux remplit le plus utile emploi,
Je marcherai pour vous, vous y verrez pour moi.
La statue est de Jean Turcan.
La fable est de Jean-Pierre Claris de Florian.
Il y est fait explicitement référence à un texte de Confucius (si vous avez son texte original en français, dites le moi, je serai intéressé de le lire).
Deux hommes, dit la fable, qui vont s’aider mutuellement afin de rendre leurs vies moins difficiles.
Et s’il ne s’agissait pas ici de deux personnes mais d’une seule ? Je vous avais déjà écrit un texte sur ce sujet. Ici, je voulais développer le fait que l’on peut tout aussi bien comprendre la fable en partant de l’idée que l’aveugle représente l’Âme et le paralytique l’Esprit. Et que dans cette métaphore, l’un n’est pas plus important que l’autre.
L’Âme est aveugle, elle ne comprend pas le monde dans lequel elle se trouve. N’est-ce pas votre cas ? Mais elle a la capacité d’y évoluer, à tâtons, de faire des expériences dans la matière, péniblement. Mais comme elle est aveugle, les résultats sont maigres car inefficaces.
Le paralytique, votre Esprit, lui, comprend tout, voit tout avec une intelligence fulgurante mais est incapable de se mouvoir dans notre monde. Il n’a pas accès à la réalité, à la matière. Cela doit être frustrant pour lui. Et d’autant plus frustrant qu’il voit les piètres agissements de l’Âme et ne peut pas l’aider tant qu’elle ne fait pas appel à lui.
Car comme dans la fable, c’est à Âme d’aller à la rencontre de l’Esprit (c’est à vous d’évoluer spirituellement). Et c’est seulement alors, quand ils auront mis un protocole de communication en place, qu’ils pourront collaborer pleinement, fructueusement, ce qui permettra de faire avancer l’Âme et par là même l’Esprit, nettement plus rapidement.
Je vous souhaite de tout cœur de trouver votre Esprit le plus rapidement possible afin de ne plus rester dans l’obscurité.